A l’assaut du vieux monde… (Brèves n°7 / Mars-Avril 2016)

Une petite liste d’attaques destructrices contre tout ce qui nous aliène et nous opprime, à Besançon et dans ses environs:

Contre leur monde de képis !!

Dans la nuit du samedi au dimanche 13 mars, le local du PS a une nouvelle fois été tagué. Les mots “Pourritures sociales” et “Contre votre monde de képis” avec des lettres de trois mètres de haut ont été inscrits sur le sinistre bâtiment de ceux qui, depuis qu’ils sont au pouvoir, se barricadent derrière leurs volets par peur de se faire péter leurs fenêtres en pleine nuit.

Et solidarité active avec les sans-papiers !

Deux jours plus tard, mardi 15 mars, la permanence du sénateur bisontin des ‘Républicains’ Jacques Grosperrin, situées au n°34 de la rue Bersot, a été prise pour cible : de la colle a été projetée dans la serrure et la façade vitrée recouverte de slogans, dont l’un en noir qui disait “solidarité migrants”. La crapule bourgeoise fait mine dans la presse de ne pas comprendre. Est-il nécessaire de rappeler que la politique d’expulsion et de confinement des migrants à Calais est menée par la municipalité ‘LR’ de Natacha Bouchard ? En effet, à la périphérie de Calais a récemment été construit un méga-camp de containers pour contrôler et enfermer plus de 1500 migrants. Ce parti est, comme tous les autres, un rouage de la machine à expulser. Et de toute façon, quelle que soit la couleur des partis au pouvoir, ce sont leurs lois et tout ce qu’elles protègent qui sont attaquées. Alors, c’est toujours pas clair?

Contre la vidéo-surveillance…

Dans la nuit du 10 au 11 avril à Besançon, une caméra municipale de la place Granvelle a été mise hors d’état de fliquer à l’aide d’une bombe de peinture. La méthode est pour le moins original, puisque la personne a tout simplement grimpé au mât de la caméra avec sa bombe. Malheureusement, son pote et lui n’ont pas vu l’autre caméra nouvellement installée sur cette même place, ce qui – en plus du fait de s’être attardés sur les lieux – a permis aux flics de la BAC de les cueillir sans grande difficultés. Toujours est-il qu’un tel acte courageux ne peut qu’être applaudi.

Détruit ce qui te détruit !

Pendant le week-end des 16 et 17 avril à Pontarlier (25), un distributeur de billets d’une agence bancaire de la « Société Générale » a été endommagé. Un panneau de pub a subi le même sort. Et les flics cherchent toujours le ou les auteurs de ces jolies attaques !

Du casse au sabotage intégral…

Nuit du 17 au 18 avril. Afin de mener à bien leur casse en désactivant l’alarme du supermarché ‘Casino’ de Saône (en périphérie de Besançon), des cambrioleurs ont pris le temps de sectionner les câbles de fibre optique et le fil de cuivre du réseau ‘Orange qui passaient devant le magasin.
Les dégâts sont importants. De 3h du mat’ jusqu’à la fin de journée, les télécommunications téléphoniques et internet de plusieurs communes du Haut-Doubs et du Grand Besançon ont été interrompues. 10 à 15.000 foyers ont été impactés. Ce sabotage leur a permis de prendre tout leur temps (plus d’une heure) pour aller prendre la thune du fond de caisse (avoisinant les 2.000 euros) et quelques marchandises. Bien que le butin soit peu élevé, les répercussions de ce casse sont nombreuses : outre le fait d’être partis en embarquant avec eux le disque dur des enregistrements de vidéo-surveillance, les cambrioleurs ont mis hors-service le système de cartes bancaires du magasin pour toute la journée, mettant un sérieux coup d’arrêt aux flux du capital.

Plus que le casse en lui-même, il est intéressant de voir à quel point ce monde de fric est vulnérable !

Peinture contre l’armée

Dans la nuit du 17 au 18 avril, le centre de recrutement de l’armée (CIRFA) à Besançon a été bombardé de boules de peinture rouge sur sa façade.
Tandis qu’un tag disant « assassins » a été bombé sur le panneau de l’entrée, deux autres (« A bas l’armée » et « Qu’ils soient de Dieu ou de l’État, à bas tous les soldats ! – (A) » ont respectivement été inscrits sur un mur et une église du secteur. Le communiqué publié sur un site d’open-publishing dit « Cette institution d’assassins en kaki soigne à la fois son image auprès du jeune public et des petits soldats de la consommation, mais cherche aussi et surtout à grossir ses rangs pour terroriser et massacrer les populations et les rebelles, ici comme partout […] Refusons leur mise au pas ! attaquons l’armée ! »

Attaque de la Chambre du Commerce et de l’Industrie

Dans la nuit du 19 au 20 avril à Besançon, la Chambre du Commerce et de l’Industrie a été cible d’une attaque : les assaillants ont jeté des oeufs de peinture de plusieurs couleurs sur la façade du bâtiment. Des vitres ont été fissurées à l’aide de projectiles. Un tag en noir bombé sur la façade disait : « Sur les cendres du vieux monde naîtra la liberté – Allumons le feu (A) ! ».