A Laxou comme ailleurs, pour en finir avec l’illusion citoyenne « vérité et justice » !

Le 4 mars 2014 aux alentours de 19h00 à Laxou, Sofiane Jaghmi, 22 ans, est violemment percuté par une voiture banalisée de la gendarmerie alors qu’il circulait dans le quartier des Provinces (classé en ZSP) à la périphérie de Nancy où il réside. Il en est mort.

Un peu plus d’un an après, la famille de Sofiane « s’étonne » que la justice n’ait toujours pas fournie des explications sur ce « drame ».

Mais pourquoi l’Etat aurait-il donc à rendre des comptes au sujet d’un de ses braves agents qui au quotidien défend ses intérêts et sa domination ? C’est ce qu’ont bien compris les jeunes du quartier qui, au moment de « l’accident », ont eu comme première réaction de se ruer sur le bleu assassin qui était au volant du véhicule et de le rouer de coups…
Ce genre d’« accident » est malheureusement maintes fois répété dans les quartiers populaires comme partout. On a pu encore le voir récemment à Tourcoing en périphérie de Lille où un jeune est mort pourchassé par les flics, tandis que ses deux potes qui étaient avec lui ont été grièvement blessés. Immédiatement, des groupes d’habitant-es réagissent en incendiant des véhicules, attaquant les bus de ‘Transpole’ : la révolte s’étend à d’autres quartiers de la ville et à Roubaix durant 4 nuits. Après des appels au calme lancés par les proches du défunt, la famille organise une marche blanche (comprendre funèbre) afin que justice soit faite. Encore et toujours cette même volonté de reconnaître l’Etat comme interlocuteur et ainsi établir un dialogue avec le pouvoir, qui peu importe sa couleur, est depuis toujours assassin.

Mi-février 2015 dans le quartier de Planoise à Besançon, Amine a senti un véhicule banalisé des flics de la BAC lui coller au cul alors qu’il était sur sa moto.

Après une violente chute due à la pression, les flics le voyant agoniser à terre partent sans prévenir les secours. Il a eu un peu plus de chance et s’en est sorti avec plusieurs blessures et fractures ainsi que plusieurs semaines à l’hosto.

Mais cet « accident » n’est pas resté inaperçu puisque dans la foulée plusieurs nuits d’incendies de véhicules (utilitaires d’entreprises), d’écoles se sont succédées, ce que la presse locale s’est bien gardée de relier à cet événement. [cf. Séditions n°1]

La récente mobilisation autour du procès en appel au tribunal correctionnel de Rennes contre les flics responsables de la mort de Zyed et Bouna fin octobre 2005 a montré la rupture inébranlable entre les révoltés de 2005, qui se sont attaqués sans revendication aux racines de l’oppression, de la domestication et de l’exploitation (flics, centres commerciaux, écoles, églises, etc…), et ces demandeurs de justice.

Entre aménager cette société ou la détruire, il faut choisir!

La seule vérité, c’est qu’il faut en finir avec l’Etat et toutes ces démarches citoyennes!

Attaquons-nous aux racines du problème que sont cette société et les flics qui la protègent!