QUI SE TROUVE DERRIERE LA VIDEO-SURVEILLANCE ?

Au-delà des contributeurs les plus visibles à la vidéosurveillance que sont la mairie [1] et ses différents agents (policiers municipaux qui guettent derrière les écrans du centre de supervision, ainsi que les agents de la voirie qui l’installent), d’autres collaborateurs moins connus sont bien présents pour faire fonctionner à merveille ces outils de contrôle et de surveillance.

ChalumeauL’entreprise qui a fournit les caméras à la mairie de Besançon se nomme Sur&tis (suretis.com): créée en octobre 2001 par le flic Eric Chalumeau (commissaire divisionnaire honoraire de la police nationale et auparavant directeur des études et de l’ingénierie de l’institut des hautes études de sécurité intérieure – IHESI devenu INHESI, président actuel; Nicolas Gleizal en est le directeur général). Outre leur sale travail dans la surveillance de l’espace public, elle vient en aide aux bailleurs sociaux pour fliquer les habitants.

En France, elle a deux adresses distinctes et est repérable par son logo:

50, avenue du président WilsonLogo_Suretis2
Bâtiment 141,
BP 10 153
93 214 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél : 01-84-17-38-60
Fax : 01-84-17-68-03

Bureau Sud
17, boulevard Champfleury
84 000 Avignon
Tél : 04-84-51-01-49

cegelecPar ailleurs, l’entreprise qui se charge de la transmission des images vidéo de chaque caméra jusqu’au centre de super-vision centrale est CEGELEC. Filiale du groupe VINCI (facilities), elle est spécialisée dans l’ingénierie technique et fournit des services technologiques aussi bien aux entreprises privées qu’aux collectivités. Présente dans plus de 30 pays (dont l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Espagne, l’Autriche, l’Algérie, le Maroc, le Cameroun ou encore le Brésil), elle se présente comme étant « à la pointe des technologies », et s’enrichit en intervenant dans la production d’énergie (Centrales nucléaires, hydrauliques et thermiques, Energies Renouvelables), les transports (publics, routiers, ferroviaires, tunnels, aéroports, portuaires…), les télécommunications, l’information et l’aide à l’exploitation, le traitement de l’eau et des déchets, mais aussi et surtout la sécurité, la Défense et la Marine.

vincienerLe siège international est établi avenue Louise, 489 à Bruxelles en Belgique. En France, le siège social est situé au 10, Avenue du Stade de France à Saint-Denis (93). Mais CEGELEC ne limite pas son implantation aux grandes villes et à leurs périphéries. Elle possède des agences partout en France dans plus de 25 endroits différents, et certainement aussi à côté de chez toi: http://www.cegelec.fr/fr/presentation/nos-implantations/europe/france/france/

En Franche-Comté, elle a des locaux à Etupes (25460) au 685 Rue Armand Japy. Au même titre que l’entreprise SPIE [2], CEGELEC collabore au flicage de la population, se fait des profits en produisant des énergies tout aussi nuisibles et mortifères les unes que les autres, participe à la mise en place des canaux de communication et d’échange nécessaires au fonctionnement quotidien du capitalisme et de l’Etat. Mais ces collabos ne sont pas des entités abstraites: ils se trouvent aux coins de ta rue, avec des véhicules de différentes tailles floqués de leurs logos, des agences et filiales partout sur le territoire…

Note:

[1] Danièle Poissenot, chargée à la « tranquilité publique », a annoncé dernièrement que le dispositif de caméras de surveillance va s’accroître partout dans les années à venir.

[2] ‘SPIE: un collabo tout terrain’ publié dans le journal ‘Lucioles’ n°19: