Leur « sécurité dans les transports » : l’autre nom de la guerre aux pauvres

Sur la nouvelle ligne TGV Lyon-Strasbourg (et notamment entre Besançon Franche-Comté TGV et Montbéliard-Belfort), les innombrables forces de l’ordre (police ferroviaire, police aux frontières, gendarmerie, militaires…) travaillent d’arrache-pied. En 2015, les chiens de l’État et de la SNCF ont mené 310 opérations de contrôles lors desquelles 40.000 voyageurs ont été inspectés, avec un total de 80 interpellations, dont la plupart pour le simple délit de voyager librement et gratuitement, ou de ne pas être pourvu de ce fichu laisser-passer.

Sur la ligne Paris-Venise, la chasse aux sans-papiers est encore plus intense. La collaboration des services de police français et suisses est quotidienne, en particulier entre Pontarlier et Vallorbe (Suisse). La PAF repousse chaque jour des migrants vers le pays d’où ils partent. Dans ce cas-là, c’est l’expulsion vers l’Italie, car la plupart d’entre eux tente de traverser le territoire pour se rendre en Angleterre, en passant par Paris et Calais. En 2015, les gardiens des frontières se sont vantés d’avoir refoulé plus de 6000 migrants vers l’Italie.