Edito

Le journal ‘Séditions » part avec l’idée de renouer avec l’agitation urbaine dans une perspective anarchiste. Il n’a pas vocation à promouvoir une quelconque organisation, qu’elle soit formelle ou informelle, fusse-t-elle anarchiste. Il ne rentre pas non plus dans la démarche qui consiste à créer des alternatives au sein d’un monde qui nous écrase sous son autorité. Nous luttons pour la liberté totale de tous les individus et donc en dehors du champ de la politique: nous ne cherchons pas à rendre ce système de fric et d’autorité plus juste.

La ville change. Promoteurs immobiliers, entreprises du BTP, architectes et mairie investissent les quartiers dans l’intérêt des riches et de l’Etat.

Le besoin se faisait ressentir de mettre au centre des discussions les restructurations de l’Etat et du capitalisme qui, jour après jour, modifient notre environnement, nos lieux de vie et d’errance, nos trajets quotidiens en déployant sans cesse plus de moyens de contrôle et de surveillance sur chacun d’entre nous, tout en cherchant à diviser les exploités et dominés en catégories et à les monter les uns contre les autres. (communautarismes religieux, ethniques; patriotisme).

Cette publication propose d’apporter des textes et des critiques pour passer à l’action contre cete ville qui est en phase de devenir une gigantesque prison à ciel ouvert.

Pour contribuer au journal, envoyer un article, une brève: seditions[at]riseup.net

A l’assaut du vieux monde (Brèves n°1 / Mars 2015)

« Chef, chef, y’a plus d’lumière, qu’est-ce qu’on fait? »

Depuis décembre dernier, le quartier des « 408 » est régulièrement plongé dans le noir à la nuit tombée. L’armoire électrique du secteur est sabotée par les flammes. En plus du fait de mettre hors-service les caméras (qui sont continuellement prises pour cibles), ceci a l’avantage de compliquer l’intervention des flics, qui sont régulièrement attaqués à coups de pierres et de boules de pétanque (1er mars 2015). Un bon moyen d’riposter dans une moindre mesure à la violence qu’ils exercent quotidiennement au service de l’Etat!

Planoise: vengeance pour Amine!

Dans la nuit des 16 et 20 février, des petits groupes mobiles ont entre autre incendié un bus à touristes, un véhicule utilitaire d’une entreprise et ciblé une école (qui forme des citoyens dociles pour la domination). Dans la semaine, des jeunes se sont regroupés, et ce malgré le quadrillage du quartier par les CRS, envoyés en renfort. Comme souvent, la presse locale au service du pouvoir a tu le fait que cette rage incendiaire soit liée à l’implication des flics de la BAC dans l’accident d’un jeune, Amine, qui circulait en scooter dimanche 15 février (et qui a été hospitalisé dans un état critique). Solidarité avec les 4 émeutiers arrêtés!

Chuuut!

Début novembre, plusieurs entreprises ont eu une mauvaise surprise au petit matin. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, pas moins d’une vingtaine de vélos libre-service de la société ‘Decaux’ étaient rendus inutilisables, tandis que les 4 pneus d’un véhicule utilitaire de la mairie se sont déglonflés. Même sort pour un utilitaire EDF. Un communiqué publié sur indymedia nantes revendique ces sabotages contre JCDecaux qui exploite les prisonniers et la mairie qui l’engraisse. EDF parce que l’entreprise collabore à la société nucléaire qui empoisonne nos vies. La revedniaction se termine par « Que crève l’Etat et le capitalisme! ». Bien dit!