Début 09.2015 – La banque ‘Crédit Agricole’ de l’avenue ‘Cuisenier’ a fait les frais de la rage d’un (ou de plusieurs) individu(s) : pendant plus de deux semaines, la vitre de la porte d’entrée est restée étoilée. Ce geste simple ne nécessite rien d’autre que de la détermination et de la rage contre ce monde de fric. La ville regorge de tout un tas d’agences et de bureaux en verre de ce monde d’argent qui se trouvent à chaque coin de rue, qu’un coup de pied bien placé suffit à faire plier. Soyons incontrôlables !
19.09.2015 – Un individu vole un produit aux ‘Galeries Lafayette’ situées Grande Rue. Malheureusement, il est repéré et rattrapé par un vigile. Mais le voleur ne se laisse pas faire et assène plusieurs coups de couteau à l’agent de sécurité, qui est envoyé à l’hosto. Un autre gardien de la marchandise se rue sur lui et le maîtrise en attendant les flics. Le voleur se mange 6 mois de sursis en comparution immédiate. Un bel avertissement à ceux qui protègent le capital !
26 & 27.09.2015 – Vers 21h, un compteur électrique EDF est incendié au niveau de la rue de Chalezeule aux Clairs-Soleils, afin de plonger le quartier dans le noir et par la même occasion mettre hors-service les caméras de surveillance. La veille déjà, un acte similaire avait perturbé les spots de la ville-prison. Un peu plus tard, des containers à poubelle sont incendiés dans les quartiers de Saint-Claude et de Palente.
Dimanche matin à Planoise, deux voitures sont incendiées. Une troisième est endommagée par les flammes sur un côté. Que de belles soirées illuminées comme celles-ci se multiplient !!
07.10.2015 – Alors que des prisonniers étaient de sortie encadrés par des surveillants de l’Administration Pénitentiaire à l’occasion d’une balade à vélo du côté d’Avanne, un détenu de 52 ans a réussi l’échappée, semant les matons qui n’ont pas réussi à le reprendre. Chopé par les douanes pour avoir été en possession de cannabis, il avait déclaré lors de son jugement en juillet dernier qu’il habitait l’Espagne et qu’il était menacé d’être expulsé de son logement pour cause d’impayé. Son désir de ne pas rester étouffer entre quatre murs pendant un an a été plus fort que la surveillance des matons et de la pression pénitentiaire et judiciaire . Courage à l’évadé qui court toujours !
12.10.2015 – Vers 8h, la permanence politique d’un républicain (François Sauvadet), inaugurée deux jours avant en vue des prochaines élections (régionales), a été attaquée. Sous les coups de marteau, la porte vitrée a été entièrement brisée et la vitre principale du local a été étoilée. C’est ni plus ni moins un coup porté à ces pourritures qui sont en liste pour nous gouverner. On en profite pour cracher à la gueule de cette balance d’employé municipal qui bossait à proximité et qui a mis en fuite l’assaillant, appelé les flics et leur a fourni des renseignements. Malgré son active collaboration avec les flics pour leur enquête, l’assaillant n’a, à ce jour, pas été rattrapé.
Ce même lundi vers 19h, un tramway a été caillassé à la station ‘Epoisses’ à Planoise. Une vitre a été étoilée.
Trois semaines auparavant, des rames du tram avaient aussi fait les frais d’enragés du secteur. Et début octobre dans le quartier de Clairs-Soleils, plusieurs bus de ‘Besançon Mobilités’ avaient été la cible d’une vague de caillassages. Faut dire que depuis peu, les flics montent régulièrement dans le tram (notamment dans les quartiers populaires, où la fraude bat des records), épaulent les contrôleurs dans leur sale boulot et emmerdent les personnes qui ne veulent et/ou ne peuvent pas payer pour se déplacer dans une ville toujours plus surveillée, notamment depuis la mise en circulation du tramway et de la rénovation urbaine qu’elle a engendrée. D’ailleurs, ce sale travail de flicage n’est pas le fait uniquement des contrôleurs et des flics, car il est largement connu du plus grand nombre que les premiers emmerdeurs dans les bus sont les chauffeurs (comme dans la majorité des grandes villes de province, le chauffeur fait aussi le job de contrôleur). Un joli retour de caillou sur le nouveau joujou du maire et ces convois du bétail humain !
14.10.2015 – Vers 21h15, les flics de la SNCF entreprennent de dégager des SDF qui squattent le hall de la gare Viotte. Si la plupart obéissent aux injonctions des flics, un des SDF de la bande ne l’entend pas de cette oreille et les insulte copieusement. Il lance même à un flic: «J’espère que vous avez des guns parce que moi je vais revenir avec un Colt et je vais vous fumer». Prenant la fuite, il est malheureusement repris par les bleus et directement incarcéré en préventive jusqu’au 27 novembre prochain, date de son procès.
16 & 17.10.2015 – Le festival ‘Alternatiba’, qui promeut un capitalisme responsable et écolo, n’a pas été du goût de tout le monde. Avant même le premier jour de cette fête de bobos alternatifs, plusieurs pancartes – conçues en bois bien sûr! – indiquant les différents lieux d’expression de la démocratie citoyenne verte ont été brisées et, pour certaines, jetées à la flotte de la fontaine place du 8 septembre. Au petit matin du 18 octobre, des slogans hostiles à sa présence ont été inscrits à la peinture à proximité de la place Marulaz, aménagée pour l’occasion en « village alternatif ». Les passants ont pu lire « Alternatiba casse-toi » et « Alternatiba, c’est le recyclage du capitalisme ».


The industrial group JCDecaux is known above all for having enriched itself from advertising from the middle of the 1950s onwards and then by extending its scope of activities in several aspects of the workings of capitalist and state domination.
Le groupe industriel JCDecaux s’est d’abord fait connaître en s’enrichissant dans la publicité à partir du milieu des années 50 puis en étendant son champ d’activités dans plusieurs rouages de la domination capitaliste et étatique.
Courant juillet étaient lisibles sur les murs de Besançon quelques slogans contre les frontières en solidarité avec les migrants du style « Migrants welcome », « détruisons les frontières », « non à l’Europe forteresse », « no border no nation, stop deportation », mais aussi contre la police comme « Un flic une balle », « Policiers surarmés, profites-en pour t’suicider », « FCK CPS ». Début août, le siège du PS a eu sa façade recouverte des tags « expulseurs » et « no border » en réponse aux opérations répressives des autorités à l’encontre des groupes de migrants à Paris, à Calais, comme à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.
Jeudi 25 juin aux environs de 12h, de la fumée et des flammes s’échappent du bâtiment de l’Hôtel de Ville, annexe de la mairie principale abritant notamment une ancienne salle du conseil municipal, une salle de mariage et le service dédié au tourisme. Malgré l’intervention rapide de commerçants s’improvisant pompiers de l’existant, les flammes ont embrasé cette construction classée monument historique. Il y en a pour un à deux millions d’euros de dégâts et de réparations. Ce ravage des flammes n’a rien d’accidentel: un migrant du Cameroun, enfermé dans son pays d’origine pour avoir critiqué la régence du dictateur Paul Bya et las de subir ce monde, a fait irruption dans l’enceinte du bâtiment en prenant le temps d’évacuer le personnel présent avant d’y bouter le feu à l’aide d’une bouteille d’essence et d’une allumette. Quelques mois auparavant, il avait écrit sur un blog « Plutôt que de vivre en esclave chez vous, je préférerais vivre en épave chez moi. » La puissance de l’incendie a forcé les flics à évacuer les locaux commerciaux des alentours et toute la rédaction de l’Est Répugnant. Soucieux du rayonnement touristique de la ville, le maire est rentré directement d’un voyage en Russie pour y annoncer l’installation d’un cabanon en bois afin d’assurer l’accueil des touristes.